Certains placards en disent long sur leurs propriétaire, rencontre avec les soeurs Steffy et Jill Bauwens.
Née à Anvers mais vivant désormais à Paris, que vous restent-ils de Belge ?
D’être passionnées, curieuses, enthousiastes, positives mais surtout notre capacité d’adaptation.
Vous êtes nées la même année en 1989, vous avez combien de mois d’écart ?
Steffy est née en Janvier et moi (Jill) en Décembre. Nous sommes deux capricornes avec le même ascendant Balance.
Entre vous et vos demi-soeurs Sarah Nataf qui est globe-trotteuse et ??? qui est agent de photographe, vous avez le monde de la mode dans le sang, vos parents ont-ils un lien avec cet univers ?
Un lien, non pas vraiment mais un goût, oh que oui !
Notre maman vit à Anvers du lundi au jeudi, focus sur son travail et le week-end, elle descend très souvent à Paris où elle devient la personne la plus élégante, stylée et glamour qu’on connaisse.
Vos premiers souvenirs mode ?
Depuis toujours, notre Maman nous a sensibilisé à la beauté à tous niveaux, c’est elle qui nous a initié à la mode dès nos premiers pas. Ses tenues et ses goûts étaient et sont toujours une vraie source d’inspiration.
Steffy, dans quelle école avez-vous étudié la mode ?
Je suis diplômée d’un Fashion Business de l’Institut Marangoni de Paris. Je n’ai bizarrement fait aucune éducation en design ou stylisme, tout est venu très naturellement.
Suite à votre diplôme, vous avez travaillé un long moment au côté de Olivier Theyskens pour sa collection Theyskens Theory à New York comme muse, creative assistant et personal assistant, un job 3 en 1, en quoi cela consistait-il ?
En flamand, je dirais que cette expérience professionnelle était « amai » ce qui signifie « ouf » en français.
Je pourrais écrire un livre dessus du genre « amour, folie et passion ».
Vous avez quitté New York pour Paris, Theyskens Theory pour Maje Paris -une collection pure luxe- qui a été présenté la saison dernière à la presse, qu’en est-il de celle-ci aujourd’hui ?
Je ne dirais pas pure luxe mais plus luxe. C’était un énorme caprice de ma part mais une autre très belle expérience. Trop tôt pour la marque qui est à la recherche de son identité.
Jill, vous avez été mannequin fitting et défilé pour Olivier Theyskens pour Nina Ricci, comment avez-vous rencontré le designer ?
Alors que je faisais un shooting pour Emmanuel Ungaro, le photographe m’a envoyé vers Olivier car il était persuadé que ça serait un bon « match » entre nous . Et il avait raison. J’ai tout de suite été touché par son extrême sensibilité et on a travaillé pendant plusieurs saisons ensemble.
C’est vous qui avez présenté Olivier Theyskens à votre soeur Steffy ?
Alors que je prenais un café avec Olivier, il me confia qu’il était à la recherche d’une nouvelle assistante, un bras droit, quelqu’un qui d’aussi sensible est passionné que lui mais avec un oeil plus commercial. Et j’ai tout de suite pensé à ma soeur Steffy. Ce fut comme une évidence.
Jill, vous avez longtemps été mannequin avant de vous lancer dans la mode mais du côté créatif, comment cette reconversion s’est mise en place ?
J’ai eu beaucoup de chance d’avoir cette expérience de mannequin qui m’a donnée l’occasion de faire des voyages incroyables avec des gens extrêmement talentueux. Mais étant une personne de nature assez réservée, mon job de mannequin m’a permis de ma rendre compte que je préférais être de l’autre côté de la scène. Quand j’ai déménagé à Paris il y a un an, j’ai commencé a faire du stylisme en freelance et j’ai également travaillé avec Steffy pour Maje et c’est à ce moment-là que j’ai eu le déclic .
J’ai entendu dire que vous et votre soeur Jill, formiez un duo créatif chez The Kooples, pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui !! Depuis peu de temps nous travaillons aux côtés de Laurent Elicha, l’actuel directeur artistique de The Kooples .
Fan de mode, vos dressing sont une sorte de caverne d’Ali baba, on y trouve quoi ?
Comme nos goûts sont assez similaires, on partage quasiment le même dressing. C’est un bon compromis entre du luxe, du vintage et des pièces moins onéreuses … Beaucoup de noir ! On y trouve en gros du basic, du classic mais aussi des pièces follement extravagantes .
Vos derniers coups de coeur jeune créateur ?
Léo (www.leo-paris.com).
Question grandes maisons, à qui vont vos préférences ?
Christophe Lemaire, Haider Ackermann, Phoebe Philo, Olivier Theyskens et Ann Demeulemeester .
Derniers achats compulsifs ?
Jill : les loafers Christophe Lemaire all black, elle rime avec simplicité et élégance. Mon indispensable de la saison.
Steffy : un énième blazer noir Acne.
La robe que toute femme devrait posséder ?
« La Petite Robe Noire »mais surtout celles qui cache vos genoux.
Collectionneuses ?
D’oiseaux du paradis empaillés.
Vos icônes ?
Steffy : Coco Chanel et Diana Vreeland.
Jill: le couple John John Kennedy et Carolyn Bessette-Kennedy.
Vos blogs, musique, série télé préférés ?
Steffy : je ne regarde jamais la télé. Je préfère me plonger dans les magazines.
Jill : Je suis use accro des séries ! En ce moment, je regarde House of Cards et Suits.
Et quand à la musique, on part dans tous les sens, c’est plutôt rock actuellement.
Seriez-vous des oiseaux de nuit ?
Quelle question ! Nous avons inventé les oiseaux de nuits ! J’ adore aller boire des lemon drops au Silencio alors que Steffy préfère glander au Raspoutine avec une coupe de champagne, son eau des Dieux .
« Women turn into birds of paradise at night »
Vos adresses ?
Ferdi, Le Stresa, Kunitoraya 2 ou Cojean pour déjeuner et diner. Et le Mathis ou le bar du Bristol pour prendre une verre. The Broken Arm, Pretty Box et Azzedine Alaia pour faire du shopping. Et Gagosian, Perrotin, la Fiac pour nos rendez-vous art.